Sailly-Labourse
Un peu d'histoire de notre village:
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Sailly au début du XVIIe siècle | Plan de l'église | Le château des Prés vers 1950 |
LES "Gris" ne sont pas des escargots, mais les habitants de Sailly-Labourse dont c'est le surnom. Ils occupent l'ancien territoire de Sallius, nom d'un homme gallo-romain, selon le dictionnaire des noms de lieux de France de Dauzat et Rostaing qui relève une mention de "Salli" en 1154. D'autres voient l'origine du nom dans "Salix", le saule, mais c'est peu probable; même s'il est ici question de racines.
Néolithique moyen
En 1975-76 sur le territoire de Sailly-Labourse, un site archéologique du néolithique moyen a été trouvé et fouillé. Les poteries et silex qui y ont été découverts sont datés de 3400 avant J.-C.
Ils témoignent de l'implantation dans le secteur des premiers agriculteurs-éleveurs du Nord de la France. Auparavant nos contrées étaient habitées par des peuplades de chasseurs. Une première "poussée danubienne" vers 5000 avant J.-C. avait déjà vu l'arrivée d'agriculteurs-éleveurs en Belgique et en Provence.
On ne sait bien sûr pas combien étaient ces premiers habitants de Sailly, mais on dénombra ensuite: 89 contribuables à la fin du XIII° siècle ; 55 familles en 1469 ; 37 en 1698, puis 216 habitants en 1720 ; 642 en 1793 ; 710 en 1836 ; 699 en 1856 ; 744 en 1870 ; 1416 en 1914 ; 1410 en 1921 ; 1920 en 1936 ; 2106 en 1946 et 1750 au recensement de 1982.
L'église du XVIe siècle
Sailly-Labourse a encore la chance de posséder une église digne d'intérêt, dans une région qui a énormément souffert des deux derniers conflits mondiaux. Elle est datée de 1573 dans un soubassement. Son chur primitif fut toutefois démoli et reconstruit en 1782 sous une autre forme. Il possédait auparavant trois autels. Celui de droite était l'autel de Saint-Nicolas, d'une confrérie de porteurs de morts en terre analogue aux Charitables. Ils ne sont plus aujourd'hui que des volontaires sans aspect religieux.
L'ancien presbytère d'avant la Révolution existe encore rue de Nux mais hélas très déformé. Il fut vendu dans la tourmente qui a suivi la chute de l'ancien régime. Le presbytère actuel fut construit vers 1820.
La reconstruction du chur a nécessité presque cent ans. On peut suivre la progression de l'affaire dans l'inventaire sommaire des archives départementales (tome Ill. série H, fonds de l'abbaye St-Vaast, p . 154).
En 1688, Charles Dudicourt, curé, adresse une supplique au Conseil d'Artois pour obliger le décimateur (celui qui perçoit la dîme) a faire réparer ce chur qui "est dans un estat ruineux. en sorte qu'il a esté obligé de le quitter, n'osant plus y dire la sainte messe". On trouve ensuite mention de devis et réparation du chur en 1691 et en 1725, de la visite par un maçon et un charpentier, tous deux d'Arras en 1756 et de l'adjudication au rabais des travaux en 1762. On arrive à la conclusion, 94 ans après le début de l'affaIre, soit en 1782.